Chronique ambrugienne

LE DIAPOKÉ TOUR PASSE PAR LA CORRÈZE:

À l’invitation d’Aliette Cosset, nous savons depuis longtemps que le 19 Août il y a Diapoké à « La maison sur la place » à Ambrugeat près de Meymac.
Traversée de l’Auvergne en auto par la Haute-Loire et le Cantal qui grâce aux deux grosses pluies récentes reverdissent un peu après l’inquiétante sécheresse estivale.
Jolies petites villes le long d’une route tranquille…Le Puy-en Velay, Langeac, Saint-Flour, Murat puis Meymac.
La maison d’Aliette dans un hameau appartenait à ses ancêtres. Murs de granit, toit en ardoises comme partout en Corrèze. Dans le pré autour quelques camping-cars, des tentes.
Bel accueil, présentations avec les nombreuses personnes présentes dont des enfants.
Je plante ma tente puis nous prenons l’apéritif avec des bulles et sympathisons.Il y a des poètes, des comédiens, des musiciens, des paysagistes,un apiculteur…Ruppert Bohle habitant Berlin qui s’est joint à notre groupe de DIAPOKEURS est là.
Le journaliste de l’hebdomadaire « La voix corrézienne » arrive car il prépare un article sur le Diapoké de ce soir.
Repas de midi à base de galettes de blé noir portant un nom spécifiquement corrézien auquel Aliette tenait beaucoup et que j’ai déjà oublié.


Puis nous allons installer notre matériel au  » café sur la place » coeur battant du petit village d’Ambrugeat aux maisons typiques de la région, ruelles, four à pain central lui aussi.Dans l’après-midi des enfants avec l’encadrement d’un adulte ont cueillies des fleurs ,des feuilles, des pommes de pin, des écorces et les ont disposées sur toute la place dans des grands dessins à la craie. Belle fraîcheur joyeuse.
La météo du soir étant incertaine, nous préférons placer l’écran à l’intérieur du café. Mais à l’extérieur peut se tenir
la première partie , une lecture par bribes du recueil de poésie  » Tenir le pas gagné » d’Antonella Fiori par l’auteure elle-même et par David apportant son léger accent barcelonais. Accompagnement au violoncelle. Très réussi. Le silence du village participe à l’écoute de cette poésie puissante écrite en marchant dans les rues de Marseille. Un regard lucide et personnel sur notre monde contemporain.Avec parfois les vers d’un autre poète en écho apportant ses mots de marcheur lui-aussi et son humour subtil.

Puis c’est à nous. Le public se place
sur des chaises devant et derrière
le projecteur ou debout au bar. La salle est pleine.Toutes les générations sont représentées.
David commence avec  » L’île de ré » de Nougaro, puis Estelle chante « Si la photo est bonne » de Barbara. Sébastien montre une sélection d’images de son histoire familiale avec « Comfortably numb » de Pink Floyd. Émouvant…
Puis c’est à mon tour ou au tour de Ruppert qui a construit un beau montage sur  » Que reste-t-il?  » de Trenet.
Pendant le concert une petite pluie intermittente tombe mais c’est dehors!
Entracte
Et nous reprenons jusqu’à 23h heure de fermeture du lieu.
Rappel: Estelle chante « Le Sud »
de Nino Ferrer et tout le monde chante.
Le public qui applaudissait fort et qui tapait des pieds sur le plancher aurait aimé continuer encore et nous avions un répertoire disponible.
Soirée réussie.
Démontage le soir même de l’écran ,du projecteur, des ordinateurs, des micros et….des caméras car tout le concert à été capté.
Rendez-vous donc bientôt sur You Tube, Instagram et Facebook. Sébastien a de la matière et du travail.
La soirée se prolonge chez Aliette, échanges, discussion, feu de bois.
Le lendemain matin je reprends la route vers ma maison par un autre chemin. Comme j’ai décidé que ce dimanche est mon dernier jour de vacances, je savoure une dernière étape en Ardèche.
Nous avons fait de notre mieux.
À partir de l’Aaensp est né ce groupe amical qui ne demande qu’à s’agrandir. Rejoignez -nous si le cœur vous en dit.

— Jean-Francois Dalle Rive

Diapoké aux transversales de Meymac 2022

4 réactions sur “ Chronique ambrugienne ”

  1. Pee Jee Réponse

    Super initiative que de convoquer la mémoire collective (chansons) et de la confronter à la mémoire intime (diaporamas). Longue vie à Diapoké et aux diapokeurs. Pee Jee

  2. Raymond Viallon Réponse

    N’étant pas tres fan des Diaporamas ou je manque de temps pour « sentir, analyser, faire mienne les images qui defilent » pourquoi Sébastien ne pas envisager une expoke ? Serais tu partant ? Si oui envoie un dossier à Remy… En attendant bon Diapoke
    Raymond

    • sebcolor Réponse

      Merci pour ton commentaire Raymond, ça me fait plaisir. La vidéo que tu as vue ne peux évidement pas rendre de l’expérience vécue par les spectateurs. C’est un moment d’art vivant et bien qu’il s’agisse de photographies, il est question surtout de la performance d’un photographe/chanteur qui mouille la chemise en public. C’est un moment à vivre et à ressentir, autant qu’une expérience rétinienne. David Philippon appelle cela des miettes de mémoires, c’est à dire ces rebuts, ces clichés qui ne serviront sans doute jamais et qui trouvent une seconde chance dans ce processus. Nous assumons complètement une photographie parfois mal maitrisée ou « inintéressante » hors-contexte, mais qui prend tout son sens avec le montage en corrélation avec le texte de la chanson. C’est un concept à prendre dans son entier, l’œuvre étant le diaporama avec sa bande sonore et le chant en direct face au public.

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