Viens voir les comédiens dans mon garage.

Pour célébrer le centenaire de Charles Aznavour j’ai eu envie de mettre en Diapoké une de ses chansons et tout naturellement mon choix s’est porté sur LES COMÉDIENS , moi qui aime tant le théâtre et le spectacle vivant.
L’été dernier tranquillement je me suis donc mis au travail en me plongeant entre autre dans mes archives du Festival d’Avignon, du Printemps de Bourges des années 1980, de l’ambiance sur le parvis de Beaubourg…
Et la mise en image fut facile.

Puis je suis allé à Firminy-Vert à l’Unité d’Habitation Le Corbusier où David, dans son atelier, m’a numérisé avec maestria les 60 tirages argentiques nécessaires puis créé le diaporama avec la Bande-son de la chanson. 60 images défilant en 2 minutes et 23 secondes !

Très vite, en répétant je me suis rendu compte que cette chanson était trop difficile pour moi tout seul, par son débit très rapide, et j’ai fait appel à Estelle qui, dans la perspective de la Fête de la musique à Châlon m’a dit: « il faut qu’on répète ! ».

Retrouvailles hier dans ma maison avec aussi Sébastien venu de Lyon par le train avec tous son matos pour l’enregistrement.
C’est dans mon garage qu’il a installé micro, ordinateur et dans cette soirée lumineuse d’avant solstice on s’est mis tous les trois au travail.
Tout naturellement les morceaux de refrains et de couplets se sont répartis entre Estelle et Sébastien mieux à même, par leurs connaissances musicales de chanter ce petit Everest populaire.
Jolie victoire collective favorisée par la persévérance. On y est arrivé!

Je me contenterai de chanter un peu le final, avec leur aide,et je ferai la présentation de la chanson grâce à Guillaume Apollinaire :

Dans la plaine les baladins
S’éloignent au long des jardins…

Salade grecque, vin du Bugey, des rires,des échanges, la joie de travailler ensemble.
C’était la première fois qu’ils venaient me voir dans mon village.
Dernière répétition le matin et juste après midi, ils sont repartis à Lyon, comme les comédiens, les musiciens, les magiciens de notre chanson.

— Jean-François Dalle-Rive